Morteaux-Coulibœuf : nouvelle commune
Le 1er mai 1855, Le Préfet demande au Conseil municipal de Morteaux et aux plus imposés de la Commune de délibérer sur un projet de fusion des deux communes.
L’assemblée examine le plan des communes réunies, le tableau de leurs populations respectives et de leurs impôts. Après avoir exposé les avantages et les désavantages de la réunion projetée, le Conseil pose individuellement la question suivante :
Êtes-vous d’avis que la commune de Morteaux soit réunie à celle de Couliboeuf ?
Histoire de Morteaux-Coulibœuf
Morteaux-Coulibœuf est le chef-lieu d’un canton de 20 communes. Il s’étend sur 1176 ha. Son altitude est de 42 m.
En 1857, Napoléon III décrète la fusion des communes de Morteaux et de Coulibœuf. La commune prend le nom de Morteaux-Coulibœuf.
Le village est traversé par 3 cours d’eau : le Traînefeuille et l’Ante rejoignent la Dives.
La Poste est implantée à Morteaux-Coulibœuf depuis le 1er avril 1861 et le télégraphe en 1880
Le 28 juin 1908, le Conseil prend connaissance d’une pétition de Mr et Mme Conard propriétaires du bureau de poste.
Suite au renouvellement de bail, ils demandent à exécuter des travaux d’agrandissement du bureau aux dépens du chemin rural conduisant à l’église. Ils s’engagent à payer tous les frais relatifs au déplacement du chemin et à le reconstruire dans de bonnes conditions.
Création d’une subdivision de sapeurs-pompiers
Le 14 mai 1866, le Conseil désire voir la Compagnie des Sapeurs-Pompiers complètement organisée.
Les hommes qui ont été désignés pour former le contingent de la dite compagnie objectent qu’ils n’ont pas l’intention de s’habiller et de s’équiper à leurs frais personnels.
Les cours d’eau et les crues
Le 11 juin 1847, le Conseil se réunit pour examiner les différents rapports qui ont été faits par Mr l’entrepreneur qui pense qu’il serait avantageux d’obtenir de Mlle de Bras de fer une portion de terrain à prendre dans son jardin pour faciliter la construction du pont.
Elle consent à abandonner à la commune le terrain convenable à la condition que la commune lui fasse abandon de la rive gauche de la rivière et des arbres qui sont situés sur le bord.
Les lavoirs
Le 1 juin 1893, le maire soumet au conseil le projet de construction de lavoirs publics à Couliboeuf et à Morteaux. Après mûres délibérations, le projet est soumis au vote secret : 7 membres ont répondu oui, 4 membres non et un bulletin blanc.
En conséquence, le projet est adopté.
En photos et en nouvelles depuis 1857
1857 – Une fusion. – La commune de Morteaux-Coulibœuf est née de la fusion des deux communes de Morteaux et de Coulibœuf.
Août 1860 – Bureau de poste de distribution à Morteaux-Couliboeuf. – Le Conseil d’arrondissement de Falaise renouvelle la demande au Conseil général, d’un bureau de distribution à Morteaux-Couliboeuf.
Considérant que cette commune se compose aujourd’hui de la réunion de deux communes importantes, que le chiffre de la population est considérable, qu’elle est le siège d’une justice de paix, la résidence d’une brigade de gendarmerie, qu’elle est distante de 11 kilomètres de Falaise, que la distribution des lettres y éprouve un retard considérable, que la création de ce bureau acquiert un caractère exceptionnel d’urgence, de l’existence d’une gare importante de chemin de fer établie sur le territoire de cette commune.
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La vie à Morteaux-Coulibœuf durant la 1ère guerre mondiale
Le 8 août 1914, le Maire fait connaître au Conseil municipal, que conformément aux instructions préfectorales , il donne connaissance du Décret de mobilisation des hommes assujettis au service militaire. Le Maire a engagé vivement tous les conseillers à prévenir individuellement ceux qu’ils croiraient ne pas avoir été touchés par le décret.
Tous les membres ont déféré aux observations de Mr le Maire et ont promis leur concours le plus empressé.
1° Installation d’un poste téléphonique à la gendarmerie de Morteaux-Coulibœuf
La vie à Morteaux-Coulibœuf durant l’occupation
Le 20 octobre 1940, le Conseil prend connaissance de la circulaire préfectorale en date du 7 octobre qui invite la commune à faire abattre cent stères de bois. Le Conseil, à l’unanimité, certifie que la commune est dans l’impossibilité de faire ce bois.
Les habitants et même les cultivateurs sont obligés d’en acheter hors commune. De plus, la main d’œuvre manque. La commune a 36 prisonniers et l’équipe agricole qu’on lui avait confiée a été rappelée au camp.
A la mémoire d’un aviateur américain tué le 14 août 1944
Le 14 août 44, le Capitaine Cranmer décolla du terrain situé sur la commune de Neuilly-la-Forêt près d’Isigny-sur-Mer pour une mission de bombardement et de mitraillage sur les concentrations de troupes allemandes signalées dans l’Eure.
A 12 h 15, Robert Cranmer annonçait aux autres membres de son escadrille qu’il avait repéré des véhicules au sol aux environs de Morteaux-Coulibœuf. Son chef d’escadrille l’autorisa à descendre.
La bataille de Morteaux-Coulibœuf des 16 et 17 aout 1944
Point charnière de la poche de Falaise – Chambois
Extrait du livre de François-Alexandre James
La bataille de Morteaux-Coulibœuf se déroule en plusieurs phases dont deux bien structurées dans le temps. Venant de Jort, la 1ère division blindée polonaise commandée par le Général Maczek s’est scindée en trois colonnes : en direction de Barou-en-Auge,Vaudeloges et Morteaux-Coulibœuf via Vicques.
Monument aux soldats morts pour la patrie
Le 11 septembre 1919, le Conseil Municipal décide d’élever un monument à la mémoire des enfants de Morteaux-Couliboeuf morts à l’ennemi.Trois conseillers sont chargés de lancer une souscription.
Le 10 février 1920, le Conseil Municipal décide que le monument aux morts à élever en souvenir des Morts de la grande guerre sera placé en face de la Mairie. La somme réunie ne paraissant pas pouvoir permettre d’acquérir un monument convenable, le Conseil Municipal décide qu’une seconde souscription sera ouverte.